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On a tous un truc qui nous tient à coeur.
19 juillet 2008

Y'A PAS DE FIL CONDUCTEUR A NOTRE HISTOIRE, JE CONDUIS ET TU FILES SANS HISTOIRES.

Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Comme celles qui nous font aimer le doux bruit de la pluie lorsqu’elle s’étale sur nos fenêtres trop sales puis dégouline et ruisselle comme des larmes sur nos joues trop pâles. Aimer son bruit mais la détester, elle, la pluie. Comme aimer se perdre dans ses souvenirs, se laisser submerger par des pensées âgées, connaître l’émotion, la peine, déjà trop connaître cette mélancolie chronique mais s’y replonger encore et encore. Dans ses souvenirs. La raviver sans cesse, cette nostalgie dont on se lasse, mais qu’on enlace. Inlassablement. Tous ces gestes laissés inexprimés. Ces pensées trop vite avouées, mal avouées, maladroites à souhait, qu’on souhaite faire oublier, qu’on espère tuer ; qu’on tait au gré des mots mais que nos regards laissent perdurer, mal durer. Inexplicables comme l’envie de folies qui nous prend un matin, nous anime toute une journée et s’éteint au soir, déçue de n’avoir été exaucée, qui nous plonge alors dans des doutes, dans cette mer de doutes trop agitée qui ne cesse d’envahir les terres, d’enterrer nos rires. Inexplicables comme l’amour qu’on croit vivre au creux d’un baiser mais qui nous baise une fois ceux-ci consommés, consumés. Inexplicable la beauté des échanges soit de rires soit de larmes, la beauté des partages, les sages et les pas sages. Passagers sont nos âges alors on nage, dans cette même mer de doutes, on agit, agiles. Fragiles. Inexplicables comme ce monde, trop immonde, qui nous aspire tant de maux, qu’on inonde de mauvais mots mais qui donne vie à chacune de nos joies, à chacun de nos éclats de rires de larmes de voix; chacun de nos éclats de vie. Inexplicable comme ce monde, trop immonde, qu’on aime pourtant être nôtre. Inexplicables comme la haine et l’amour, ces concepts qu'on pense faux lorsqu'ils ne nous habitent pas mais que l'on sait trop vrais quand je te cries mon amour, quand tu me hurles ton silence.

102_1971

  Trakaï.

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Commentaires
K
"Déjà trop connaître cette mélancolie chronique mais s’y replonger encore et encore".... Bravo pour la justesse de vos mots...
On a tous un truc qui nous tient à coeur.
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